Organisation des défenses de la Cité [habitants ?]

Joshua Narhenlÿ
Elfe Noldor
847 ans
Ignis
Maître élémentaliste


C'était l'aube, mais il aimait bien venir ici, là où les gens vont et viennent sourds aux bruits de leurs voisins, aveugles à la mort qui approche, lentement. Ici, tout était calme en cette heure du jour, mais il se déployait sous ses yeux la palette de la création la plus fleurie des divinités : les gens simples.
Les fermiers venaient tout juste d'arriver, leurs chariots tirés par un animal de bât ou par l'un de leur fils ou fille, les accompagnant. Et le plus drôle à voir, c'était la lueur de jouie qui brillait sur le visage de ses enfants qui ne possédaient pas d'élément mais se sentaient comme honorés d'être acceptés ici... Les fous...

Joshua posa sa cane sur le pavé de la cité, sa main baguée posée dessus avec classe et orgueil. Il se trouvait en plein milieu de la rue lorsqu'un mouvement de foule attira son regard. Qu'était-ce encore ? Un voleur ? Un nouveau produit issu de pouvoirs déformés de leur utilité première ? Ou simplement en première année qui faisait la démonstration de son incapacité à se maîtriser ? Bah... Laissons là les choses du bas peuple.

L'elfe Noldor reprit sa marche, s'appuyant négligemment sur sa cane. Et la puissance était autour de son corps comme un hallo. Mais l'impression de grandeur qui se dégageait de lui lui retrait toute manifiscence. Soudain, poussé par un instinct qu'il ne se savait pas connaître - englué dans les affres du luxe et du confort - il se retourna et ses yeux si fière se firent petit devant la beauté manifeste de la jeune femme qui passait à côté de lui. Rousse, le visage relevé comme une princesse, le port droit. Et la peau d'une pâleur fantômatique ne rendait que plus vif l'éclat des cheveux...

Il l'a suivit donc, comme plusieurs badaus et quidam ici présent. Mais, et cela l'aurait probablement peiné de le dire, même le savoir qu'il possédait des mots ne lui permit pas de décrire la beauté de ce qu'elle - Layna, n'est-il pas ? Il ne l'avait encore jamais vue... - fit la démonstration. Et lorsque sa présence fut dans l'air seulement un souvenir, sa volonté de plaire aux yeux d'une si charmante créature fut comme un brasier autour de son coeur.

Personne ne bougeait. Personne. Ne venaient-ils pas, tout comme lui, d'entendre les mots de cette semie-déesse ? Elle contrôlait tout les éléments, et elle venait de clore une porte entremêlée d'enchantements que même lui ne connaissait pas... Ah ! Oui... Ce n'était que des bouseux, il fallait bien le dire... Ils ne connaissaient rien de la magie pure, de l'essence des éléments, de cette puissance qui courrait sur chaque objet touché par les dieux..

Alors, la colère se diffusa en lui lentement. Quel bande d'idiots ! Ils pouvaient bien tous resté à leur sort, ainsi, sans rien d'autre que leur bêtise comme compagnie... Mais... Ce n'était pas ainsi que, lui, Joshua Narhenlÿ, maître élémentaliste, brillerait aux yeux de Layna Timerta...

"Habitants !" Cria-t-il, et la flamme qui naquit dans la paume levée vers le ciel éclairait son visage d'une lueur astrale. "Ne venez vous pas d'entendre ce que Layna Timerta vient de dire ? Ne comptez vous donc rien faire pour votre cité ? Vous êtes maintenant enfermés ici, sachez le. Vous pouvez toujours partir. Ou restez, et faites de cette grande cité le bastion d'une guerre !"

Dangereuse, meurtre, assassin…
Que de mots qui s’entremêlaient, se poursuivaient, formant une ronde infernale. Chaque pas lui donnait la nausée, ses yeux changeaient d’une couleur à l’autre ; ils étaient soit foncés, soit entièrement noir, sans une once de couleur blanche. Plus de pupilles, les yeux grand ouverts, forcés à regarder le destin qui allait s’abattre sur la cité.

Althys se prit la tête dans les mains. Ca n’allait plus du tout, tout était de travers dans sa tête, elle ne voyait plus clair, juste de l’ombre. Durant des jours, elle était passée de la noirceur à la lumière, sans jamais contrôler ses changements brutaux, et cela lui provoquait un haut le cœur.

Assise dans son lit aux dortoirs des Aeras, elle leva soudain la tête en sursaut. Une clameur s’élevait des ruelles, si forte qu’elle lui parvenait malgré les larges fenêtres de verre.
Elle se leva et ouvrit la fenêtre en grand, tendant l’oreille. Les mots se remirent lentement en place dans son cerveau ; elle se concentrait. Quelque chose ne tournait pas rond à Elament.

Son sang ne fit qu’un tour, et la chair de poule se dressa sur ses avant bras. Elle ne voulait pas le croire ; mais pourtant, même les murs de sa chambre semblaient fléchir devant l’impact de la nouvelle. Les démons ? La guerre était imminente et elle le savait ; que ce soit la clameur des habitants ou ses instincts de Puissance, elle savait que le conflit allait éclater.

Reprenant brusquement ses esprits, elle ferma la fenêtre et se dirigea en hâte vers son armoire, faisant attention à ne pas marcher sur la queue de sa panthère des neiges, Lomëar, qui dressa la tête, regardant sa maîtresse courir dans tout les sens.
En quelques secondes, elle s’était habillé et avait prit son épée.
Cette lame, on l’appelait la Lame de la Lune. Elle lui avait été offerte à la fin de son entraînement ; elle avait une sacrée histoire, mais ce n’est pas le moment de la conter ici, le temps presse.
Elle claqua la porte de sa chambre et se mit à courir vers les ruelles.

Depuis peu, elle avait été atteinte de la maladie, du fameux Germe des anges, qui lui donnait une seconde personnalité, et la rendait à moitié folle. Elle ne savait jamais quand elle allait brusquement changer de camps, pour devenir une dangereuse allumée en quête de sang ; mais elle sentait que le moment n’était pas encore arrivé, et que pour l’instant, l’Autre se tapissait dans l’ombre de son esprit, s’interrogeant sur ce qui se passait.

A bout de souffle et après quelques minutes, elle atteignit un endroit assez calme, retiré.
Elle observa les gens autours d’elle, certains étaient paniqués, d’autres agissait comme d’habitude. Fuyaient ils la réalité ? Difficile de le savoir…

Soudain, elle eut un hoquet de surprise. Elle venait d’apercevoir une elfe magnifique, qui ne pouvait être autre que Layna elle-même ! Sa présence ici ne faisait que confirmer les doutes de la Puissance, tout le monde savait que Layna n’était pas apparue depuis plusieurs mois. La cité devait courir un grand danger…

Tout en reprenant son souffle, elle marcha en direction d’un elfe qui semblait appeler les citoyens ; un brin snob, mais l’air assez sûr de lui pour qu’elle se dirige vers lui et affirme, d’un ton sans équivoque.

« Je défendrais la cité »

Ainsi, elle venait de s’inscrire en pôle candidate pour une mort certaine, mais jamais elle ne pourrait s’enfuir alors que des gens se battaient pour la sauvegarde d’Elament.
Son regard dur et sûr ne trahissait pas le léger doute qu’elle éprouvait vis à vis de sa double personnalité.
Mais quitte à mourir, elle aiderait Elament…

[Chaque partie concerne le personnage mis en gras au début.]

Laïla.
Maître élémentaliste, ange.

Le vent lui portait des mots comme les oiseaux messagers des lettres. C'est pour cela que bien qu'elle se fut trouvée dans sa demeure, elle entendit les parole de Layna comme si elle s'était trouvée juste à côté. Elle n'aurait pas pu passer à côté, car la puissance de la directrice était telle que pour qui savait écouter, les mots s'imposait d'eux même dans l'esprit.
Alors c'était bien vrai ? La guerre se pressait à leurs portes ? Elle se leva avec souplesse de sa fenêtre et alla ouvrir le tiroir d'une de ses commode. Bracelets de forces, ceinture et jambières qu'elle revêtit adroitement. Piètre protection, non ? C'est ce qu'on pouvait penser. Mais à peine eu t-elle bouclé la dernière lanière que son pouvoir circula. Catalysé naturellement par les objets, il circulait contre son corps, du moins jusqu'à ce qu'elle l'arrête volontairement. La bataille risquait d'être longue, mieux ne valait pas gaspiller son énergie. Puis, elle prit son arc, long composite cinglé de corne et d'ivoire mêlé. Le peuple des anges, son peuple, en faisait des merveilleux, et celui ci ne dérogeait pas à la règle, pas plus que le carquois remplit de flèche qu'elle accrocha dans son dos. Elle pouvait aussi créer des flèches de vent, aussi acérées que l'acier, mais là encore mieux valait s'économiser. Avant de partir, elle se saisit d'une longue corne.

Elle sortit ainsi, et marchant dans la rue sans se soucier des regards qu'elle attirait, et comme magnétisée se dirigeait droit vers la porte de la cité. Elle vit alors un attroupement, et devant lui Joshua, un maître élémentaliste. D'un bond, elle le rejoignit. Frappant d'un pied la terre sous elle, elle s'éleva dans les airs pour aller se poser à ses côtés. Quand elle se tourna vers la foule, dos à la porte, tous purent la voir rayonnante. Des cheveux blond bouclés tirés en arrière formant un halo doré autour de son visage, ses yeux clairs qu'on devinait plus pétillant que sérieux, son teint clair, sa stature légère mais puissante. Et ce grand arc croisé d'un carcan de flèches.

Elle scruta un instant la foule dans sa globalité, puis tira le cor qui pendait à sa taille. Taillé dans de l'os, entouré de cercles d'or, elle le porta à sa bouche en prenant une longue inspiration.
Puis elle souffla.
Le cor de guerre, manié avec dextérité par la femme fit un long moment vibrer l'air et le coeur des habitants. Guerre, guerre, guerre, scandait-il; Aux armes, incitait-il, mais surtout il apportait la passion. Le son mêlé à son pouvoir porta ainsi loin dans la ville, pour que chacun le reconnaisse et prenne conscience de la guerre, dont trop peu encore connaissait l'approche.
Le cor d'Elament qui n'avait sonné pour la dernière que lors de la grande guerre contre les démons résonnait à nouveau dans la ville, et tous, même ceux qui n'était pas encore né, purent le reconnaître. Car il n'allait pas seul, et que le pouvoir des Dieux qui avait touché Leïla alors qu'elle était encore jeune s'y mêlait.

Le son s'éteignit pour être remplacé par la puissante voie de l'Aera. Comme elle avait aussi entendu le discours de Joshua, elle reprit son appel.
"Habitants !"
Sa voix portait loin.
"La guerre arrive vers nous, arrive à nos murailles pour prendre la vie de la cité. Allez vous tous vous cacher ou implorer la miséricorde de nos assaillants ? Ou prendrait vous fièrement les armes pour répliquer au sang par le sang ?"
Avec passion.
"Habitants ! Vous avez entendu la directrice de l'école. Pour laver cet injure faîtes aux dieux, que l'acier chante pendant que souffleront d'agonie les démons !"
Elle s'arrêta un instant, et son regard encore une fois balaya la foule. Ses yeux limpides brillaient.
"Que ceux qui ne peuvent pas combattre aillent se barricader dans l'école, et que certains les accompagne par sécurité.
Les autres, répartissez vous : au nord et au sud manqueront des combattants. À la porte les archers et les élémentalistes lançant à distance leur magie. Que les aquas se rendent au lac, où le pouvoir leur est accordé, et que les terras..."
Elle interrompit sa phrase en voyant deux yeux rouges luire derrière l'attroupement...


Karine.
Maître élémentaliste, Lycan (loup-garou).

L'appel de la guerre, le son du cor. Comme beaucoup, elle l'avait entendu. Mais contrairement à beaucoup aussi, nulle peur n'avait étreint son coeur au son puissant. Juste une rage sourde. La cité était attaquée, cela résumait tout. Elle ne devait rien à Layna et son école, depuis longtemps elle en était sortit. Ses comptes elle ne les devait qu'à elle même. Ce n'était donc pas pour la directrice qu'elle enfila son armure incomplète en cuire, mais pour la cité. Son devoir, elle le tenait envers Gaïa, la mère nourricière qui les faisait tous vivre. D'un geste sec, elle enroula une chaîne autour de sa taille. Enfin une chaîne... une chaîne cloutée. Énorme, bardée de barbelés, et à ses extrémités deux masses elles aussi hérissées de pointes. Seul l'anneau central ainsi que deux espace étaient dépourvu de piquants d'acier. Ceux là entrèrent d'ailleurs légèrement dans sa chair, mais elle n'en avait cure. Elle les déchiquetterait. Jusqu'au dernier ennemis qui se présenterait à elle.
Les démons ne foulerait pas le sol de la cité. Cela ne se devait pas, aucun d'entre eux n'avait le droit de souiller l'humus de cette citée.

Elle s'était machinalement dirigée vers l'endroit où se tenait le discours, la porte, l'origine du bruit, à longues enjambées et son pouvoir rayonnant autour d'elle. Elle arriva vers la fin, alors que l'aéra poussait les gens à se répartir sur les différents fronts. Dans la rue, on s'écartait d'elle, fière femme à la crinière noir jais coupée courte, aux yeux verts brillants, aux corps musclé bardé de cuire et d'acier. Et sa démarche souple, son aura qui criait le meurtre, la mort...

Elle capta le regard de Leïla, et à se moment prit la parole en l'interrompant. D'une voie puissante et impétueuse, elle lança son appel.
"Enfant de Gaïa ! Avec moi !"
Puis se détourna en direction du square. Se faisant, elle entama sa transformation. Non, la lune n'était ni pleine ni dans le ciel, mais cela n'importait pas. Sous ses pieds, les pavés éclataient sous la pression de son pouvoir. À chaque pas, à chaque enjambée. D'abord ses pieds, puis ses pattes, au fur et à mesure que la transformation évoluait. Plus grande, mais plus courbé en avant. Muscle hypertrophiés, plaques de poils éparses, museau qui s'allonge, dents, griffes... Sous le soleil marchait la Lycan.
Rage, rage. Elle en était emplit. Ses foulées se firent plus grandes, plus bondissantes, et sa course plus effrénée alors que de sa gorge montait un hurlement de guerre qui n'avait plus rien d'humain.


Leïla.

Avec un léger sourire aux lèvres, l'aéra confirma.
"Et pour les terras, hâtez vous en direction du square."
Elle reprit ensuite plus fort.
"Et qu'à présent plus personne ne reste inactif. Que tout le monde se trouve là où sont les besoin et ses compétences.
Amis, compagnons, que le temps suspendent son souffle jusqu'à ce que l'herbe se nourrissent du sang de nos ennemis !"
Sur ses derniers mots, elle s'envola alors qu'un vent balayait la foule. Un dernier regard en arrière, pour Shinreï, et une brise vînt souffler aux oreilles de celui-ci.
"Il cherche à faire ce que l'on veut tous : gagner."
Puis elle se dirigea vers là où elle sentait le pouvoir de Layna, afin de l'avertir et de la presser. Des airs, elle les voyait, toute les troupes amassées devant les murs de la cité...


[HRP :
Bon, les gens qui sont du côté des gentils, ce topic est pour vous !
Prenez en donc conscience, et j'aimerai que vous :
- Preniez conscience de la guerre, que ça soit en écoutant le discours ou bien par les rumeurs, le son du cor ou autre.
- Y réagissiez.
- Vous dispatchiez sur les fronts. Pour ceci, choisissez celui que vous voulez, celui qui vous a été demandé de rejoindre, ou autre. Si vous ne savez vraiment pas, ou que votre perso ne sait vraiment pas, envoyez moi un mp et je me chargerais de faire intervenir quelque chose qui vous fasse rejoindre un front, ou autre.
- Vous postiez votre arrivée sur ledit front.

Sachez qu'il y aura de l'action pour tout le monde, où que vous vous trouviez (oui, même si vous allez vous planquer dans les toilettes des caves de l'école, j'arriverais à vous débusquer mouahaha o/).

Pour toute question, réclamation, perte d'objet (non, oubliez la dernière proposition XD), envoyez moi un mp, je vous répondrais le plus rapidement possible.]

En cette matinée fraiche, Elyan s’était levée pour se rendre en ville et faire quelques achats. Elle n’hésita pas longtemps et pénétra dans un magasin de plantes aromatiques. Elle avait en projet de se faire quelques compositions pour égayer sa chambre. Lorsqu’elle sortit, ses mains pleines de ses achats, elle leva les yeux vers son école et fut éblouie par un rayon de soleil se reflétant sur l’une des fenêtres.

Elle leva les mains pour se protéger les yeux et regarda dans la même direction et une expression de surprise s’inscrivit sur son visage. Elle ne s’était pas attendue à ce spectacle : une magnifique elfe rousse descendait les escaliers de la ville avec un visage à la fois déterminé et énigmatique. Il lui fallut une seconde pour resituer la personne : c’était la directrice. Elle en eut le souffle coupé. Cela faisait plusieurs mois que personne ne l’avait aperçue, qu’elle avait complètement disparu de la circulation.

Soudain, le destin frappa par les paroles de l’elfe rousse : les démons attaquaient Elament. Pour Elyan, ce fut comme lorsqu’un bateau se heurte à une vague : un énorme chavirement. Sa tête lui tourna et ses jambes devinrent en coton, ses pensées se firent moins claires. Les herbes qu’elle tenait tombèrent sur le sol doucement, ballottées par le courant d’air qui traversait toutes les rues de la ville. La jeune Ignis eut l’impression qu’un silence pesant s’était abattu sur toute la ville et que même les oiseaux s’étaient tus. Cela ne dura qu’une seconde qui lui parue longue sous le choc de la nouvelle.

Les frissons gagnèrent son corps en même temps que ses souvenirs affluèrent. Elle revivait toutes ces impressions en accéléré : peur, panique, horreur, tristesse et colère en même temps. DANGER ! Cette pensée la fit presque sursauter. Elle se rendit alors compte qu’un vieil elfe prenait la parole, aussitôt suivi par une jeune fille de son année, une Area. La réaction fut presque uniforme : une à une les voix s’élevaient pour clamer qu’ils prendraient les armes et défendre Elament.

*Et moi ? Que vais-je faire ?*

Elle ne savait plus quoi faire. Ses pensées se tournaient vers ses parents et sa vieille promesse. Oui cette fameuse promesse …

Elle leva alors les poings pour crier avec la foule. Oui, elle défendrait Elament au risque de mourir. N’était-ce pas merveilleux de mourir pour quelque chose dans lequel on croit si fort ? Pour le meilleur qui vous soit arrivé ? Le visage d’Elyan montrait la détermination et elle se sentait gagnée par une passion, une envie de se battre dévastatrice. C’était un sentiment puissant qu’elle n’aurait jamais soupçonné. C’était à la fois une folle envie de vivre et une détermination pour faire face à la mort. Jamais elle ne s’était sentie aussi forte jusque maintenant, entourée de toutes ces voix, de tout ces poings.

Alors cet abruti de chacal avait dit vrai ?
Inou pesta et grogna contre quelque chose, elle-même ne savait pas quoi, juste une envie de se mettre en colère contre quelque chose. Elle ne pouvait pas s'énèrver contre le chacal : il était pas là. Elle ne pouvait pas non plus s'énèrver sur la petite Mÿno qui l'accompagnait ce matin : elle n'y était vraiment pour rien.

Tout avait commencé normalement, Inou s'était réveillée encore un peu brumeuse de la veille, car ayant trop but ; elle avait préparé le petit déjeuner et et le train-train : réveiller Mÿno, se laver, s'habiller, aider la petite à faire la même chose et puis sortir faire des courses. Inou avait trouvée des légumes et de la viande pour ce midi, elle et Mÿno allaient rentrer lorsque l'hybride adulte se fit pousser par quelqu'un, elle se retourna et se préparait à l'engeuler un coup lorsqu'elle aperçut la chevelure rousse d'une personne qu'elle n'avait pas vu depuis plusieurs mois. Elle ne parlait pas, Inou la regardait, elle sentait bizarre cette directrice, comme... quelque chose de très vieux et de très pousièreux. Mÿno ne comprenait pas ce qu'il se passait et pressait Inou de rentrer, elle avait envie de jouer avec ses poupées. Inou s'agenouilla et expliqua clamement à la petite hybride qu'est ce qui se passait et qui était cette femme. Et puis alors que Inou expliquait encore la directrice éleva la voie. Inou se redressa et l'écouta.
Maudis chacal. Inou n'attendit pas que la directrice eut terminer pour s'en aller. Elle devait mettre Mÿno à l'abris, la petite hybride était trop jeune et trop fragile pour combattre des démons.

Inou rentra en vitesse et confia Mÿno à une vieille elfe voisine ; l'hybride repartit ensuite pour les portes. Elle courait, inou courait à pleine vitesse ; elle avait prit soin de prendre ses rares armes. Un petit couteau qu'elle fixa dans son dos et le reste juste des protections pour les poignets. Inou arriva aux portes toute essouflée, sans dire un seul mot elle se fraya un chemin à travers la foule. Les portes avaient été fermées, y avait peut-être encore des personnes à l'extérieur... Inou grimpa sur les remparts pour regarder.
Ce fût à ce moment qu'elle vit la horde de démons ; mais chichtre qu'ils étaient nombreux... Inou déglutit et serra les poings, c'était pas de la gnognote cette fois ; elle baissa la tête lorsqu'elle apperçut une silouhette qui lui était familère.
Chilk Agomy, le chacal qui l'avait prévenut de cet évènement. elle ne souria pas, elle grinça des dents et descida d'aller le rejoindre... Quitte à se battre autant voir se qu'il vaut ce... 'sans-destin'.

(Inou est censée bastonner avec la bannière d'Elament et son gardien, en autre Chilk, donc je vais aller le rejoindre de ce pas.)

La journée aurait pu être belle, agréable à passer soit en se promenant, soit en s'entraînant studieusement dans une quelconque maîtrise d'un quelconque élément. Mais la guerre était aux portes de la cité. Tout d'abord, Harmony l'avait ignoré, vaquant à ses occupations habituelles. Après tout, les murs étaient hauts, pourquoi s'inquiéter ? La cité avait ses défenseurs, pas la peine d'en faire un plat. C'est bien ce qu'elle s'était dit au début.
Puis il y avait eu ce mouvement de foule, ce rassemblement d'habitants autour d'une flamboyante chevelure rousse. C'est du moins ce qu'elle avait vu de sa fenêtre, ne sachant pas que les reflets cuivrés appartenaient à Layna, la directrice de l'école. Et après tout, comment aurait-elle pu le savoir ? La directrice restait invisible depuis si longtemps aux yeux de la cité.

Intriguée, elle était quand même sortie dehors, histoire de voir ce qu'il s'y passait. Quand elle arriva sur les lieux, après avoir suivi le flux de personnes venant pour les même raisons qu'elle, la dame était déjà parti. Se tenait par contre un elfe au milieu. Ses paroles la touchèrent, et elle fut honteuse de son attitude de tantôt. Après tout, si personne restait chacun chez soi, combien de temps tiendrait la ville ?
Juste après survînt un ange, et le cor qu'elle sonna puis les paroles qu'elle prononça la firent vibrer. De quoi ? Elle n'aurait su le dire, mais quelque chose au fond d'elle se souleva, assez pour qu'elle sû à présent quoi faire d'util. Non, elle ne savait pas se battre, mais elle pouvait faire d'autres choses. Comme l'aera l'avait dit, il faudrait aider, tant pour garder les personnes ne combattant pas que pour les blessés. Tout ceci était dans ses capacités.
Derrière elle, des terras partaient au pas de course derrière une lupine, mais les suivre n'était pas être à sa place, pas plus que le discours du guerrier n'était pour elle. Alors que l'ange s'envolait, elle prit la parole. D'une voie pas spécialement forte, mais d'une voie clair, rassurante, qui ne tremblait pas.
"Les gens qui ne combattent pas, suivez moi. Nous allons nous rendre comme conseillé à l'école."
Oui, elle avait l'apparence d'une douce enfant, mais derrière ses yeux se cachaient les ans et une sagesse propre à sa race. Oui, la guerre était à leurs pieds, mais c'est rayonnante de confiance qu'elle se tenait au milieu des gens.
On lui demanda de quelle droit donnait-elle des ordres, et elle répondit du droit de qui sait ce qu'il faut faire, et que les ordres étaient conseils.

Des gens partaient, fuyaient chez eux, d'autres s'étaient regroupés un peu plus autour d'elle. Harmony se mit alors en marche, et en chemin hélait un tel ou un autre qu'elle connaissait pour les avoir croisé dans les couloirs. Ses demandes, car il s'agissait de prières, étaient toujours les mêmes : aller dans tel ou tel quartier, chercher les gens qui se terraient dans les maisons, les envoyer derrières les murs de l'école, aider ceux qui ne pouvaient se déplacer seuls. Dépêcher les gens qui pouvaient prendre les armes, leurs redire les paroles qu'avaient eu l'aera sur les fronts. Et surtout rassurer.
Elle même ne restait pas passive, et avait un mot pour chaque qui croisaient son chemin. Le groupe derrière elle s'épaississaient au fur et à mesure. Certains connaissant le chemin se hâtaient déjà en avant, d'autres avaient peur de quitter le réconfort d'avoir des personnes tout autour de soit.
Femmes, enfants, personnes âgées et d'autres. Doudous aussi même , et officiellement depuis l'instant où une jeune fille lui avait attrapé la jupe pour lui demander si les doudous avaient aussi le droit de s'abriter. Bien sûr, avait-elle répondu d'un air entendu. Les nounours aussi.

C'est ainsi qu'elle fendait la population. Frêle jeune fille, mais si rayonnante de pureté et de douceur. Tant que la simple vision de son visage enfantin si confiant ne pouvait que rassurer.
Puis ils arrivèrent à l'école. Elle et tant d'autres.

A ces côtés se tint fièrement son ami de longue date, Shinreï Suiton. A chacune de leur rencontres, Althys prenait conscience du temps passé à Elament. Ils s’étaient rencontrés à son arrivée, en observant un combat, il avait souhaité de toutes ses forces pouvoirs combattre, alors qu’Althys ne savait pas encore maîtriser son pouvoir d’Aéra. Elle était à l’époque une toute jeune puissance, appliquant avec une fierté déconcertante la morale et le code de l’honneur angélique.

Et dire que tout cela n’était que mensonges…Comme si on bloquait toute une vérité en bloc, comme si on ne trouvait pas possible que les anges puissent être pernicieux et corrompus.
Elle était arrivée dans cette cité pleine d’assurance, elle en ressortait accablée de doutes, de peurs et d’angoisses. Etait ce vraiment ainsi que cela devait se passer ?
Advienne que pourra.

Elle réussit presque à esquisser un sourire, malgré la situation. Après tout, cela n’allait pas être son premier champs de bataille, mais il y avait une différence, jamais elle n’avait du penser au devoir que cela présentait de protéger autant de gens. Avant, c’était à jeux égales : guerriers démoniaques contre armées angélique. Ils étaient qualifiés pour ça, c’était leur vie, leur métier.
Mais la, c’était un siège…Qu’adviendra il de tout les habitants si la cité tombe ?

« Heureuse de te revoir Shin »

Dit elle à mi-voix, en observant rapidement son ami. Elle était une des rares à l’appeler encore Shin et non pas Shinreï. Non pas par manque de respect, mais par habitude, et aussi parce que c’était plus court.

Elle observa les gens qui s’ameutaient de plus en plus autour du porte parole. Puis vint les élémentaliste, ces maîtres dans l’art de la magie, ils prirent rapidement des initiatives, appelant chacun de éléments à les rallier, et à porter fièrement la bannière d’Elament. Les démons ne passeront pas, ce n’était pas possible.

Les fronts s’ouvraient. On disait avoir besoin de beaucoup de gens au nord et au Sud, mais Althys, d’une façon inexplicable, se sentait appelée par le front Est. Elle savait que sa place était la bas. Après avoir jeté un dernier coup d’œil à la place et aux jeunes combattants faisant leurs derniers adieux, elle souffla dans ses mains sur lesquelles elle avait enfilée des gants noirs presque en lambeaux, créant un courant d’air chaud grâce à son pouvoir.

Ses mains rêches étaient encore parsemées de cicatrices, entailles et brûlures ; mais cela s’accordait maintenant avec le reste de son corps.

Elle décrocha d’une main experte son épée qu’elle avait à la ceinture, puis la mit dans son dos, pour pouvoir courir avec plus d’aise. Elle avait également deux petites dagues, l’une accrochée au niveau de sa cuisse, l’autre au niveau de sa cheville, mais elle s’en servaient rarement, que quand la situation s’annonçait difficile en fait, ou qu’elle avait besoin de lancer un projectile, ces lames, en l’occurrence. Elle ne se bornait pas à croire à l’utilité de son pouvoir dans une telle situation. Elle était tellement au bord du gouffre en ce moment que si elle l’utilisait en trop grande quantité, au mieux l’Autre prendrait le contrôle de son corps, la rebellant certainement contre ses propres amis, ou elle mourrait d’épuisement. Non, elle devait à tout prix éviter d’utiliser le pouvoir de l’air.

Comme si cela allait être possible.

Il prit une inspiration, ferma les yeux, puis eut un petit soupir.

« C’est ainsi que tout commence »

Elle aurait pu dire, « c’est ainsi que tout s’achève », mais elle savait que si elle mourrait dans ce combat, elle essaierait de prendre un maximum de démons avec elle, et qu’elle ne se laisserait pas faire par cette double personnalité pernicieuse.

Elle avait peur, peur de voir les gens tomber au combat, des gens qu’elle aime, peur de voir la ville prise, et de ce qui adviendrais si l’Autre prenait le dessus.
Toutefois, elle n’avait pas peur de mourir, cela sonnerait presque comme une délivrance.

C’est avec sourire triste, mais paisible, qu’elle regarda son ami pour peut être la dernière fois.

« On se revoit après la bataille »

C’était une preuve d’assurance, elle savait qu’ils étaient tout deux de bons combattants, et cela lui donnerait du courage.

Elle partit ainsi vers le front Est.

Hj : je peux poster mon arrivée la bas ?

Althys, n'hésite pas. C'est justement ce qu'on veut XD, qu'après avoir posté ici, vous postiez sur les différents fronts.
Normallement je fais arriver Lay là-bas demain, même si on a pas fini avec Layna.

Märy déambulait lentement à travers les rues d'Elament. Certains passants curieux la dévisageaient au passage, et l'elfe leur répondait d'un sourire rassurant. En revanche dès qu'un regard lubrique la frolait, l'auteur recevait immédiatement son froncement de sourcil de professeur mécontent. Et détournait aussitôt les yeux... Car la maître astronome avait beau être la gentillesse même, elle savait poser des limites, aussi bien à ses élèves qu'aux gens qui la regardaient dans la rue, et pouvait même paraître effrayante par moments. Malgré cela, elle aurait très bien pu éviter ces coups d'oeils à sa silhouette, rien qu'en se vêtant d'une manière différente... Car les étoffes légères qui habillaient son corps n'avaient rien des habituelles épaisseurs que tous revêtaient au coeur de l'hiver... Cependant, pour rien au monde elle ne se serai changée. Tout d'abord parcequ'elle se sentait très bien comme ça, que c'était les vêtements qu'elle portait tous les jours et qu'elle ne voyait aucune raison d'en changer. Ensuite elle n'avait aucune raison pour se vêtir différemment selon les saisons, puisqu'elle n'avait jamais ressentit la morsure du froid sur sa peau. Elle était née comme ça, sans sensibilité au climat, mais ne s'en était jamais formalisée, et essayait d'en tirer toujours plus d'avantages.

Ce jour là, Märy, donc, se promenait dans la cité. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais ce n'était pas rare non plus...Disons qu'elle préférait souvent la compagnie des étoiles et celle de ses élèves à celle de la foule. C'est pourquoi, lorsqu'elle remarqua qu'un attroupement s'était formé sur une petite place, elle tenta tout d'abord de le contourner. Mais alors qu'elle allait se frayer un chemin dans l'une des rues adjacentes, un mot retint son attention, déclaré avec force par un ange femelle. Guerre ? Non...non pas déjà...c'était trop tôt...L'elfe avait quelques notions d'astrologie, en plus de toutes ses connaissances de l'astronomie, et avait donc remarqué que quelque chose se préparait. Mais elle avait choisis de l'ignorer, même les signes les plus importants. Elle ne voulait pas y croire...Malheureusement, les démons ne partageaient pas ses réticences à l'idée de commencer le combat...Alors la professeur s'arrêta, le temps d'utiliser son ouie fine pour écouter avec attention ce que disaient les maitres élémentalistes. Elle tenait également à étudier les différentes réactions des personnes présentes, à l'annonce de cette terrible nouvelle.

Car oui, elle devait se l'avouer, elle, Märy Carmenä, était morte de peur lorsqu'elle songeait qu'elle allait s'engouffrer dans la bataille. Pour autant, malgrés l'angoisse qui lui nouait déjà la gorge, elle n'imaginait pas une seule seconde de ne rien faire. Certes, elle pouvait toujours participer en s'enfermant avec ceux qui ne pouvaient combattre afin de les défendre, mais elle ne l'envisageait même pas. C'était comme si elle devait se prouver quelque chose à elle même. Quoi, elle ne le savait encore...

Alors que habitants de la cité et élèves présents començaient à se disperser, en direction des différents front, la maitre astronome n'hésita plus. Elle relégua ses angoisses au plus profond d'elle même, et pofita de la légère brise matinale pour se laisser porter jusqu'à la grande porte. Pour elle, le combat se ferait là bas...